Du Président : Juin 2020

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L'exécutif de WONCA se réunit généralement en face à face deux fois par an, avec des téléconférences mensuelles entre chaque réunion. Si les réunions virtuelles sont utiles pour traiter les affaires courantes, nous comptons sur les réunions en face à face pour discuter de questions plus importantes, plus vastes et plus complexes. En particulier lorsque certains membres de l'exécutif ne siègent que pour un seul mandat de deux ans, les réunions en face à face sont cruciales pour mieux comprendre l'organisation des différentes régions. Lors de ces réunions, les discussions qui ont lieu autour d'un café ou d'un petit déjeuner accélèrent souvent la prise de décision en ce qui concerne les débats et les discussions formels. En discutant autour d'un café, les gens ont l'occasion d'exprimer ou de clarifier leurs préoccupations avec leurs collègues de manière très détendue et informelle. Bien que nécessaire et utile, se voir les uns les autres en rang sur un écran plat n'offre pas la même interaction ou collégialité qui se développe inévitablement au fil du temps lorsque nous nous rencontrons face à face.

Notre récente réunion de l'exécutif, qui devait se tenir en face à face à Belfast, a dû se dérouler virtuellement. L'ordre du jour était très chargé et traitait, entre autres, des changements potentiels aux statuts qui seront présentés au prochain Conseil mondial, des questions relatives aux défis que représente la tenue de la prochaine réunion du Conseil et de la Conférence mondiale prévue à Abu Dhabi en novembre, des implications financières pour notre organisation en raison de notre monde en changement, et de la transition prévue du Secrétariat mondial de WONCA de Bangkok à Bruxelles à la fin de cette année. Toutes ces questions ont des implications qui se répercutent dans le monde entier et affectent nos membres. Une décision prise sur une question a des répercussions ou des conséquences sur d'autres questions, parfois actuellement imprévues et involontaires.

L'une des questions qui m'a frappé au cours de nos discussions est l'importance de maintenir la connaissance et l'histoire institutionnelle de notre organisation. Cela ne veut pas dire que nous devons nous attarder sur le passé ou nous tourner exclusivement vers le passé pour décider de notre avenir. Pas du tout. Mais nous avons la responsabilité, en tant qu'exécutif et gardiens temporaires de WONCA, de respecter la manière dont nous sommes arrivés là où nous sommes, de comprendre pourquoi certaines décisions ont été prises et quels compromis ont dû être faits pour garder toutes nos organisations membres et nos collègues mondiaux à bord, d'exercer notre influence là où nous le pouvons, de cultiver une médecine familiale de qualité comme base de tous les systèmes de santé, et de montrer la voie à suivre pour trouver des moyens innovants de fournir des soins de bonne qualité. Nous devons à nos prédécesseurs - et à nos futurs dirigeants - d'avoir une connaissance pratique de l'histoire de l'organisation, afin de maintenir son éthique, ses principes et son intégrité.

En tant qu'organisation mondiale, et plus particulièrement en tant que bras exécutif de l'organisation, nous devons nous appuyer sur les bases solides du travail de ceux qui nous ont précédés dans les exécutifs antérieurs, rester fidèles aux principes sur lesquels nous sommes fondés et garder l'organisation en bon état pour ceux qui assumeront le rôle du nouvel exécutif. Notre histoire éclaire notre présent et notre avenir, notamment alors que le monde change rapidement autour de nous et que nos méthodes de travail s'adaptent et se façonnent en fonction des différents défis.

Vous pouvez trouver des articles sur l'histoire de WONCA à la page web ici.

Donald Li

Traduit de l’anglais par Josette Liebeck
Traductrice certifiée NAATI